Les bannières d’église de Bouaine



La bannière est une pièce, généralement de tissu, ornée d'un décor et souvent d'inscriptions, portée en procession par les membres d'une confrérie religieuse, d'une congrégation ou d'une paroisse. De forme rectangulaire en général, elle est suspendue à un support horizontal porté par une hampe et peut comporter des cordons latéraux.

Les bannières conservées par la paroisse de Saint-Philbert sont des ouvrages extraordinaires avec de riches broderies au fil d’or et des représentations lumineuses. Elles accompagnaient les confréries lors des processions. Aujourd’hui, elles restent remisées.

La description religieuse associée à chaque bannière est la contribution du Père Florent Murzeau.



La bannière de Saint-Philbert (1853)


Recto : Saint Philbert avec ses « attributs » d'évêque (la crosse et la mitre). Il porte également une chasuble.


Verso : La Vierge Marie avec la lune sous ses pieds, faisant écho à un passage du livre de l'Apocalypse : « Un grand signe apparut dans le ciel : une Femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles » (Ap 12,1)



La bannière de Saint-Philbert (1909)


Recto : Saint Philbert




Verso : Saint Philbert aidant et donnant à manger un pauvre


Cette bannière représenta la paroisse en 1936 lors de la cérémonie du 1100ème anniversaire de l’arrivée du sarcophage du saint dans l’abbatiale de Saint-Philbert de Grand-Lieu.

La bannière de la confrérie des femmes

Sainte Anne


Recto : Sainte Anne avec la Vierge Marie enfant (Sainte Anne est la mère de Marie)

« Sancta Anna Ora pro nobis » : Sainte Anne prie pour nous.


Verso : S A = Sainte Anne



Sainte Anne est la patronne des femmes célibataires, des femmes au foyer, des femmes en travail ou qui veulent être enceintes, des grands-mèresdes mères et des éducatrices. Sainte Anne est la mère de la Vierge Marie dans la tradition catholique, donc la grand-mère de Jésus.



La bannière de la confrérie des hommes

le Très Saint-Sacrement


Recto : Un agneau, représentant le Christ, couché sur croix déposé sur un livre avec sept sceaux. Cela fait écho à un passage du livre de l'Apocalypse.
[ L’agneau est le symbole de l’innocence, l’animal sacrificiel dans les religions. Il est souvent représenté de profil. ]

Dessous un ostensoir avec le Saint Sacrement d'exposé. Autour, des épis de blé faisant écho au pain (le sacrement de l'eucharistie).

« Visu sum beatus tuae gloria » : « que la vision de ta gloire me rende bienheureux »



Verso : La Sainte Face avec les instruments de la passion. Le visage du Christ est apparu sur le linge de Sainte Véronique lorsqu'elle le rencontre sur le chemin de croix. Elle essuiera en effet le visage de Jésus alors qu'il était plein de sang. De retour chez elle, le visage du Christ était apparu sur le linge. Derrière il y une croix, une lance (avec laquelle le soldat romain transperça le côté du Christ) croisée avec une branche d'hysope ayant une éponge remplie de vinaigre à son bout (sur la croix, on approcha de la bouche de Jésus cette éponge car il avait soif). Dans le médaillon rouge en haut « JHS » : abréviation de Jésus en grec. Dans le médaillon rouge de gauche il y a un fouet et dans le médaillon de droite le marteau qui a servit à enfoncer les clous et la tenaille à les enlever. Dans le médaillon rouge en bas de la bannière il y a les clous et la couronne d'épine. Il y a également des roseaux de chaque côté utilisés pour la flagellation.

« respice in faciem christi tui » : « retourne-toi pour considérer la face de ton Christ ! »