Les bulletins paroissiaux de 1919 et +
Bulletin paroissial du 12 janvier 1919 - N°367
Sépultures
: Joseph Rambaud de la Boule , mort des suites de ses blessures, à l’âge de 23 ansBulletin paroissial du 2 février 1919 - N° 370
Nos prisonniers :
_ Cette semaine nous avons eu la joie d’apprendre le retour de Alphonse François de Maisonneuve, Achille Hervouet de la Favrie, et Emmanuel Gris du Chiron de Beaulieu. Grâce à Dieu, le plus grand nombre de nos chers prisonniers est donc rapatrié. Espérons dans le courant de la semaine, voir arriver les derniers .Bulletin paroissial du 16 février 1919 - N°372
Nos prisonniers : _ Les derniers arrivés sont : Henri Poiron (Ségouinière), Emile Egron ( Blinière) et Eug. Coilier (Aurière). Il n’en reste plus qu’un seul dont nous souhaitons très ardemment le retour ; mais hélas ! dont nous n’avons aucune nouvelle depuis de longs mois . Que Dieu nous garde et nous ramène le cher Alphonse Bourmaud.
Bulletin paroissial du 23 février 1919 - N°373
Nos soldats : _ Nous sommes heureux de donner une nouvelle citation à l’ordre du jour, du lieutenant Eug. Bourdet.
"Remplissant les fonctions d’officier adjoint au chef de corps, au cours des opérations du 5 au 11 novembre 1918, s’est dépensé avec une activité inlassable , un dévouement absolu et une bravoure remarquable, assurant d’une façon parfaite l’exécution des ordres pendant une période de guerre de mouvement particulièrement dure et délicate".
Bulletin paroissial du 9 mars 1919 - N°375
Décès : Nous avons appris avec grand regret la mort d’Alphonse Bourmaud, de la Ménolière, prisonnier en Allemagne, décédé au lazaret de Sagau , le 10 décembre 1918.
Bulletin paroissial du 16 mars 1919 - N°376
Décès : Nous avons appris avec grand regret la mort de Joseph Dugast , de la Sévetière , soldat, décédé à l’hôpital de Troyes , à l’âge de 20 ans .
Bulletin paroissial du 20 avril 1919 - N°381
Sépulture : A été inhumé en terre sainte, pour y attendre , à l’ombre de la Croix , la résurrection des morts , le 8 avril , le corps de Eugène Bossard, décédé au Temple , à l’âge de 47 ans , des suites de maladie contractée à l’armée .
Bulletin paroissial du 20 juillet 1919 - N°394
Fête de la victoire
Le 14 juillet dernier, Paris et la France toute entière ont fêté la victoire et la paix, et acclamé nos soldats victorieux.
Les habitants de St Philbert de Bouaine , répondant à l’appel de Monsieur le Maire, ont tenu eux aussi à fêter chrétiennement ce beau jour.
Dès le matin , clocher et maisons pavoisés de drapeaux flottant au vent invitaient à la fête. A 9 heures , un service solennel célébré pour le repos de l’âme des enfants de la paroisse tombés au champ d’honneur, réunissait à l’église une foule nombreuse et recueillie. Nos braves poilus, accompagnés des Sociétés des Vétérans et de Secours mutuel, drapeaux et musique en tête, y prirent place au premier rang, derrière le catafalque magnifiquement orné de drapeaux aux couleurs nationales.
La cérémonie se déroula, grandiose et touchante, les coeurs battant à l’unisson s’élevaient vers Dieu dans une même et fervente prière pour nos héros disparus. La sainte messe fut chanté par Mr l’abbé Philbert Morineau mutilé de la guerre .
Lorsque, aux accents du Dies inoe , les assistants défilèrent autour du catafalque, rendant par la pensée un dernier hommage à nos morts de la guerre, l’instant fut vraiment inoubliable !
Au cimetière, où la foule se rendit en procession, de superbes gerbes de fleurs naturelles furent déposées au pied de la croix et sur les tombes de nos soldats. Après l’absoute, donnée par le Révér. Père Hilléreau , le Rév. P.Graton , ancien soldat du 3è zouaves, dans un discours vibrant de foi et de patriotisme vint nous parler de nos chers soldats; il nous retraça leur vie douloureuse et sublime, nous les montra acceptant héroïquement le suprême sacrifice ; il nous redit nos devoirs envers eux , devoirs du souvenir et de la prière. "Ceux qui pieusement sont morts pour la Patrie, Ont droit qu’à leur tombeau la foule vienne et prie ."
La cérémonie terminée, le cortège se reforma et les poilus défilèrent dans les rues de notre bourg.
A midi , un banquet de 160 couverts les réunissait de nouveau sous la présidence de Mr le Maire , entouré de son vénéré frère le Père Hilléreau, et nos prêtres dévoués , anciens poilus eux-mêmes, qui avaient voulu, par leur présence , rehausser l’éclat de la fête. Dans ces fraternelles agapes, les convives rivalisaient d’entrain et de gaieté ; le repas aux mets choisis et copieusement arrosés de bon vin blanc, fut trouvé excellent .
Puis vint l’heure des discours ; Mr Barreau et A. Vignaud , au nom de tous, acclamèrent nos poilus et leur redirent la reconnaissance éternelle de la France sauvée par eux. Mr le Maire se levant ensuite, nous fit part d’un télégramme de Mr le Curé. Notre cher pasteur, retenu loin de nous par la maladie, adressait à tous ses félicitations, et de tout coeur avec ses paroissiens leur envoyait un salut paternel et terminait au cri de Vive la France ! ...Les cris de Vive la France , vive Mr le Maire , vive Mr le Curé, éclatèrent aussitôt, et les convives se séparèrent ensuite en se félicitant de cette belle réunion .
A 3 heures , une course de bicyclettes réunit quelques jeunes gens du pays; les prix décernés aux cinq premiers vinrent récompenser leurs efforts . Deux courses à pied, dont une pour enfants, viennent ensuite distraire les assistants ; là encore l’endurance de nos jeunes gens mérita les applaudissements, et de nombreux prix leur firent oublier leurs fatigues.
A six heures le jeu de la cruche fit passer à tous un moment de douce et franche gaieté. Enfin vers 8 heures1/2 , une superbe retraite aux flambeaux parcourait les rues de notre bourg pour venir ensuite se terminer au champ de foire où la fête se clôtura par le lancement de nombreuses fusées aux feux éblouissants. Durant toute la journée , la musique de St Philbert de Grand Lieu nous a prêté son gracieux concours.
Cette fête, fut de l’avis de tous , vraiment belle et le souvenir restera longtemps gravé dans la mémoire de chacun de nous .
Un témoin .
Bulletin paroissial du 16 avril 1922 - N°540
Sépulture : A été inhumé en terre sainte, pour y attendre à l’ombre de la croix la résurrection des morts , le 9 avril , le corps de Louis Boutin de la Roche-Chotard , mort à la guerre .
Bulletin paroissial du 30 avril 1922 - N°542
A été inhumé en terre sainte, pour y attendre à l’ombre de la croix la résurrection des morts , le corps de Emile Naulin mort à la guerre.
Bulletin paroissial du 14 mai 1922 - N°544
A été inhumé en terre sainte, pour y attendre à l’ombre de la croix la résurrection des morts , le 7 mai , le corps de Jean-Marie Jeanneau de la Favrie
Bulletin paroissial du 04 juin 1922 - N°547
Inauguration solennelle, dimanche prochain , du splendide monument élevé au chevet de l’église, en l’honneur de nos chers soldats morts pour la France ; sur le désir de l’Union des Combattants, la Gd messe sera célébrée à leur intention . La cérémonie proprement dite du soir commencera à 2h par les vêpres des morts .Sitôt après , sermon de circonstance, chant du Libera, procession au cimetière et retour près de l’église pour la Bénédiction du monument . On bénira en même temps le drapeau de l’Union des Combattants .
Bulletin paroissial du 18 juin 1922 - N°549
Inauguration du Monument aux Morts pour la France
Dimanche 11 juin a eu lieu l’inauguration du Monument élevé en l’honneur
des enfants de la commune morts au champ d’honneur .A 1h1/2 , des sociétés
de Vétérans, des Mutilés, des Combattants, du Secours Mutuel, se
réunissaient à la Mairie, et drapeaux et banières en tête , précédées des
Pupilles de la nation et du Conseil Municipal, se rendaient à l’église où
toute la population, accourue à l’appel du pasteur était déjà présente
pour rendre hommage et prier pour les chers disparus.
Notre église tendue de deuil, plus que jamais faisait appel au recueillement et
à la prière.. Dans le transept une tombe, humble tertre de gazon, avec sa
croix de bois représentant dans sa touchante simplicité , une des innombrables
tombes qui jalonnent le front -Après les Vêpres , un héros vendéen, M.L’abbé
Lesaffre, des Lucs, aveugle de la guerre, monte en chaire et dans un discours
vibrant de foi chrétienne et de patriotisme nous redit les souffrances de nos
soldats , les exemples qu’ils nous ont laissés et les devoirs qu’ils nous
ont tracé. - Après le chant d’un cantique, suivi du Libéra , toute l’assistance
dans un recueillement parfait, se dirige en procession au cimetière . Là, au
pied de la croix, le choeur des jeunes filles , alternant avec la voix de leur
pasteur, fit entendre un chant de circonstance très goûté, touchante
supplication au Dieu de bonté et de miséricorde en faveur de nos morts.M.le
Curé, dans une émouvante allocution , glorifia ensuite la mémoire de nos
soldats. Une dernière prière et le cortège se reforme pour se rendre au pied
du monument . Après la bénédiction du drapeau de la Section de l’U.N.C. et
celle du monument, M.Hilléreau, maire , M.Auneau Président de l’UNC et M.de
Tinguy duPouet, député de la Vendée, nous redirent, en termes élevés et
choisis, les raisons de ce monument et les leçons qu’il comporte.
Un jeune élève des écoles récita gentiment la poésie de V.Hugo."Aux morts pour la Patrie" .Après le chant d’un hymne à la gloire de nos héros, la foule se retira, gardant de cette incomparable fête un souvenir éternel .
Bulletin paroissial du 28 janvier 1923 - N°581
A été inhumé en terre sainte, pour y attendre à l’ombre de la croix la résurrection des morts , le 21 janvier Joseph Lefort de la Sécherie mort à la guerre en 1915, à l’âge de 27
ans.