L'église paroissiale

Voici un témoignage de l'exposition consacrée à l'église paroissiale qui fut élevée en 1871, en place de l'ancienne église devenue trop vétuste malgré les réparations qui avaient suivi son incendie pendant la période révolutionnaire.

Elle compta d'abord une flèche en bois qu'une tempête ébranla en 1910. Une nouvelle flèche en pierre de Sireuil vint donc la remplacer.

• L'église avec son clocher en bois avant 1910
• Une vue d'ensemble de l'église actuelle
• La façade du grand proche d'entrée
• Le plan de la façade dressé en 1911
• Les gargouilles du clocher
• Le tympan de droite représentant Saint-Philbert
• Le tympan de gauche représentant la Vierge et l'Enfant
• L'intérieur au début du XXème siècle
• L'intérieur à la fin du XXème siècle
• Le détail d'un vitrail
• La croix processionnelle du XVIème siècle

HISTORIQUE DE L'ÉGLISE PAROISSIALE

XIIème siècle , construction de l’église ancienne

1430 environ : Construction de la chapelle dite “De Goulaine” ou de “La Ruffelière” par Aliette de Polhay , dame de la Ruffelière .

1480 environ : Construction de la Chapelle dite”Sainte Catherine” par Olivier Leroux , sgr de Beauvais

1568 , le 10 avril , incendie de l’église par des bandes protestants

1568 - 1614 , réparations des autels et vitraux brisés .

1572 , le 30 septembre , sépulture de Gaspard de Mayré , sgr de la Sécherie , devant l’autel de la Sainte Vierge , sépulture de ses ancêtres

1674 , le 28 février , Jonas de Lescorce , sgr de la Sivetière , est inhumé dans la chapelle Saint Nicolas

1764 , Louis Jacob de Lespinay , est enterré le 16 janvier devant l’autel Saint Sébastien .

1794 : , le 24 février , incendie de l’église par les bleus , ils volent les cinq cloches . La dernière “Louise Charlotte de Juigné , épouse du Marquis de Juigné , sgr de Rocheservière , ancien ambassadeur de Russie .

1798 , le 8 décembre , vente de l’ église comme bien national au citoyen Duroussy

1800 , le 23 décembre rachat de l’église par un groupe de paroissiens .

1801 , le 15 juillet , le Concordat autorise l’exercice du culte , les messes sont célébrées dans le chœur , les fidèles assistent depuis la nef , qui n’a plus de toiture.

1808 : réparation des murs , réfection des charpentes et toitures .

1825 , on commence à parler au conseil municipal de la reconstruction de l’église .

1831 : récupération et installation dans le clocher de la cloche de la chapelle de la Ménolière, (cloche fêlée)

1834 , réparation du  clocher

1846, première installation dans le vieux clocher de la cloche Françoise Agathe , 525 Kg , sol dièse

1850 , démolition du vieux clocher , les pierres de granit sont récupérées pour la construction de l’école des filles (poste actuelle)

1866 , du 1er mars au 15 octobre , démolition et enlèvement des gravats. La croix de fer forgé qui dominait le clocher est conservée .En 1852 , la croix est offerte à la famille Jean Rousseau , Le Piltier , pour être érigée route du Piltier , en reconnaissance pour les membres de la famille revenus indemnes de la guerre 39-45.

1849 , en mai, acceptation par le préfet de Vendée du plan du nouveau clocher dressé par Me Naux , architecte à Nantes .
Le devis comporte :
104 m3 de granit à 44,50 francs le m3
85 m3 de pierres de St Savinien (17) pour les moulures , à 69 francs , le m3
2 m3 de granit de Caen pour les gargouilles , à 145 francs le m3 ,
la charpente de la flèche est confiée à Jean Naud , charpentier à Montaigu pour 7 745,28 francs.

1850 , construction du clocher , demande de subvention de l’État adressée à l’Administration des Cultes . Le beffroi et les fonds baptismaux sont réalisés par l’entreprise Chacun , de Saint Georges de Montaigu , le marché a été traité de gré à gré , l’appel d’offre étant resté infructueux .

1852 Le clocher étant achevé , la cloche Françoise est réinstallée dans le nouveau clocher . La commune offre une deuxième cloche : Philberte Adèle Marie , de 650 Kg , bénite par Mgr Jacques Marie Baillès , évêque de Luçon . Coût : 2 586,50 francs .Installation d’une horloge fonctionnant pendant 32 heures sans être remontée , sonnant heure et demi-heure , avec deux cadrans d’un mètre de diamètre .Poids :650 kg . Cette horloge vient de l’entreprise Dupé-Malret , 11 rue d’Orléans à Nantes , suivant un devis du 14 mars 1852 s’élevant à 1 500 francs .

1858 - 1860 . La construction du chœur avec les deux sacristies est terminée , la nef de l’ancienne église est restée en place, entre le clocher et le nouveau chœur . La construction du chœur a été réalisée suivant les plans dressés par M. Victor Clair , architecte à la Roche Sur Yon .

1866 . Démolition de l’ancienne nef et enlèvement des gravats entre le 1er mars et le 15 octobre 1866 . La démolition a nécessité 150 journées , payées 2 francs la journée . Début de construction de la construction de la nouvelle nef entre le choeur et le clocher . Le devis s’élevait à 18 375 francs , payables en trois ans , les travaux devaient être terminés le 1er janvier 1868 sous peine d’une indemnité de 10 francs par jour de retard . Pour isoler le choeur durant les travaux , une cloison est montée avec les lambris récupérés de la voûte de l’ancienne nef .Le coût de ce travail est estimé à 150 francs . 
Don des reliques de Saint Philbert par Mgr Collet , évêque de Luçon (originaire de Dijon) .
Le reliquaire en bronze vernis est offert par Madame la Baronne de la Brousse , de la Roche-Chotard .
Le 26 août , fête de Saint Philbert , messe solennelle avec Mgr de Lespinay , vicaire épiscopal , quarante prêtres sont présents . Procession avec les reliques de Saint Philbert et les statues .

1871 .Visite épiscopale de Mgr Collet , c’est la première bénédiction de l’église .
Mgr Collet écrit : « Le raccordement des deux parties , chœur et clocher , s’est réalisé avec un goût et un talent remarquable.»
A ce moment la dette de la Fabrique (paroisse) s’élève à 17 000 francs . Le financement global est assuré , en partie par la Commune , en partie par la paroisse .

1879 .La dette de la Fabrique s’élève à 8 500 francs .

1880.Installation des stalles , boiseries et parquet du chœur , travaux réalisés par l’entreprise Baranger de Nantes pour 8 000 francs .

1883.Dimanche 16 septembre , consécration de l’ église par Mgr Catteau , évêque de Luçon .

1885.Une statue du Sacré Cœur , offerte par un domestique agricole qui a voulu rester anonyme , est installée dans l’église , côté de l’autel Saint Sébastien .

1886.Un abat-son est monté au-dessus de la chaire par l’entreprise Baranger . Depuis, deux éléments ont servi à faire les ambons pour le lecteur et l’animateur .

1888. Le dallage récupéré de l’ancienne église est remplacé par du ciment .

1890.Intallation des bancs par l’entreprise Baranger de Nantes

1895.La première horloge est remplacée par une nouvelle, fournie par la Sté Lussault de Tiffauges. Cette nouvelle horloge est exposée actuellement en vitrine à la mairie .

1903.Achat de fonds baptismaux en marbre blanc d’Italie , sculptés par M. Volet de Nantes. Coût : 475 francs .

1906.Le 22 février, essai d’inventaire avorté , mais réalisé le 1er mars. Le siège de l’église a duré 28 heure. A partir de cette date, l’église et son mobilier sont la propriété de la commune .

1910.Le 10 février , le tempête renverse la flèche en bois du clocher. Installation de l’éclairage à l’acétylène , avec quinze buses d’éclairage. Coût : 14 550 francs .

1911. L’architecte Liberge réalise un plan pour la construction d’un nouveau clocher avec sa flèche en pierres, garantie pour résister à toutes épreuves.

1912. Reconstruction du beffroi, la flèche en pierres de Sireuil (Charentes) est montée par l’entreprise Piloquet de Nantes.
Hauteur du beffroi : 21 mètres , hauteur de la flèche : 21 mètres, la croix et le coq : 3 mètres, soit une hauteur totale de 45 mètres .
Le coq et le paratonnerre sont montés par l’entreprise Dolivet de Nantes. Coût : 562 francs .
Aucun accident à signaler durant tous ces travaux .
Deux nouvelles cloches sont montées : Ernestine, 1 098 kg et Élisabeth , 328 kg. Coût : 76 824 francs

1921.11 juin. Bénédiction de deux plaques de marbre en mémoire des morts de la guerre 1914-1918, au fond de l’église. Coût : 2 600 francs payés par les familles des défunts .

1924.L’éclairage électrique remplace celui à l’acétylène .

1946.Achat de la première sonorisation pour 25 000 francs , la moitié payée par la commune .

1954. Réparations importantes, la paroisse en paye la moitié : enduit, ravalement extérieur , couverture , zinguerie, vitraux réparés par Henri Uzereau de Nantes.

1962.Sonnerie électrique des cloches .

1963. Rénovation intérieure de l’église par l’entreprise Raymond Bouaud. Déplacement du grand autel.

1967.Installation du chauffage par les Ets Gouillioud de Lyon .Coût : 30 000 francs payés, moitié par la commune , moitié par la paroisse.

1972.Le 13 février: la tempête déplace la toiture, coût 250 000 francs . L’église est fermée durant les travaux et rouverte le 2 juillet .

1987. Installation d’une horloge électromécanique .

1991.Réfection des peintures des murs et des voûtes par l’entreprise Foucat , de la Chevrolière. Coût : 80 399 francs. Mise aux normes de la partie électricité par les Ets Bournigal pour 67 982 francs.

1993.Cellule de mise en sécurité de la grande croix pour 140 000 francs. Renouvellement de la sonorisation .

1995.Refonte de la cloche « Françoise » , sa bénédiction a lieu le 25 août , remise en forme du coq , nettoyage de la flèche .

1999. Renouvellement de la chaudière du chauffage , devis Gratton de Rocheservière pour 190 735 francs.

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