Paroisse Saint-Philbert
Les couleurs sont une forme d’expression : toute culture a son code en la matière, toujours un peu secret, qu’il s’agit de déchiffrer. Le traité majeur qui constitue la base de l’usage actuel fut l’œuvre du pape Innocent III au début du XIVe siècle.
C’est la couleur de Pâques et de Noël ; des fêtes du Seigneur (qui ne sont pas celles de sa Passion) et de la Vierge Marie, des saints non martyrs, etc. Dans notre culture, le blanc est associé à la lumière et à la joie, à la pureté et à la perfection. Et parce que toutes les couleurs réunies produisent le blanc, ce dernier évoque encore l’absolu, le début ou la fin.
On l’emploie le dimanche de la Passion et le Vendredi saint, à la Pentecôte,aux fêtes de la Passion du Seigneur et des martyrs. Évoquant le feu et le sang, c’est une couleur ambivalente. Du côté négatif, nous trouvons la guerre, la force destructrice du feu,du sang répandu, de la haine. Du côté positif, la vie, l’amour, la chaleur, le désir, la fertilité.
C’est la couleur
liturgique du Temps ordinaire.
Les « dimanches verts » après la Pentecôte.
Nous voici dans le règne végétal, en plein printemps
renaissant. Couleur de la vie, de l’eau,
de la fraîcheur. Comme elle évoque le renouveau
saisonnier de la nature, elle symbolise l’espérance.
Il est attribué à l’Avent et au Carême, temps de préparation, d’attente, de pénitence (surtout pour le second). Il remplace avantageusement le noir aux offices des défunts, qui est la couleur de l’affliction privée d’espérance et même du mal. Par sa composition (bleu et rouge), le violet est un « rouge refroidi », selon l’expression de Kandinsky. Et, comme il se trouve en équilibre entre le bleu et le rouge, l’art chrétien s’en est servi pour évoquer l’union parfaite en Christ de l’humain et du divin.
Le cérémonial du cardinal de Noailles (1703) prescrivait cette couleur à Notre-Dame de Paris pour certaines grandes fêtes. Elle nous rattache à la lumière et au soleil, à l’éternité et à l’illumination du Royaume. La peinture médiévale a abondamment utilisé l’or pour décrire la lumière céleste. Le plus noble des métaux ajoute encore les connotations d’immutabilité, d’éternité et de plénitude.
Cette couleur n’appartient pas au calendrier du culte comme les précédentes. Elle est dédiée aux offices pour les défunts.
C’est le vêtement chrétien de base, commun à tous les ministres. Dans l’Antiquité, l’aube est un vêtement de dessous. Comme l’indique son étymologie (du latin albus qui signifie “blanc”), il s’agit d’un vêtement blanc. Pour le Nouveau Testament, la blancheur symbolise la résurrection, la vie nouvelle qui vient du mystère pascal, la gloire du royaume des cieux. Le vêtement blanc convient donc au nouveau baptisé, au premier communiant, à la jeune mariée : il marque la joie, innocente et victorieuse, qui vient de l’entrée dans un monde neuf.
Du grec stolè, le vêtement de dessus. Sans qu’on puisse déterminer historiquement de quel vêtement il s’agissait à l’origine. Écharpe ou pièce plus ample ?
En fait, le terme que l’on rencontre vers la fin de l’Antiquité, tant en Orient qu’en Occident, est orarium : sorte de serviette ou de mouchoir, de luxe plutôt, et qui devient progressivement un insigne. Et il l’est, dans l’Eglise, pour tous ceux qui ont reçu le sacrement de l’ordre : évêques, prêtres, diacres. Mais ces derniers portent cette bande d’étoffe qu’est l’étole, en bandoulière à partir de l’épaule gauche, alors que pour les premiers elle pend devant en deux bandes d’égale longueur. Amalaire (VIIIe siècle) confère à l’étole le symbolisme du joug doux et léger du Seigneur.
En latin, casula signifie « petite maison ». En effet, l’antique paenula, manteau d’hiver ou de voyage, devint, vers le IIIe siècle, un vêtement d’apparat qui se substitua à la toge. La casitia, que l’on enfilait par la tête, était bien comme une petite maison pour celui qui la portait. On trouve la chasuble dans les mosaïques chrétiennes. Longtemps elle fut le vêtement de tous les clercs, à Rome du moins, avant d’être réservée aux seuls évêques et prêtres — alors que la dalmatique devint le vêtement propre aux diacres mais certains évêques la portaient également). Aujourd’hui elle est le vêtement habituel du prêtre qui célèbre la messe.
Pour Raban Maur (VIIIe),
la chasuble symbolise
la
charité. Certains commentateurs, s’appuyant sur le fait que
la chasuble s’appelle
aussi
“planète” (en italien notamment), car elle est ronde et
permet de tourner autour du corps, lui attribue un
symbolisme cosmique. Le prêtre qui la revêt prie, en effet,
pour tout l’univers.
Les vêtements liturgiques
associés : la chasuble, l'étole à sa gauche, en dessous,
superposés : le voile de calice, la manipule puis la pale
[leurs définitions suivent].
Il s’agit d’un manteau ample,
sans manches mais avec capuchon, que le prêtre, et d’autres
ministres aussi, revêtent lors de certains offices
solennels, en dehors de la messe.
L’abondant métrage du tissu permit rapidement une décoration
somptueuse sur ce type de vêtement.
Au Xe siècle déjà, les inventaires de cathédrales et de
monastères montrent que les chapes sont nombreuses.
Cette chape est couvert de
motifs de chardon. Chez les chrétiens, le chardon est le
symbole de la douceur de la Vierge et de Jésus. Il évoque
l'image de la vertu protégée par des piquants, mais aussi
la couronne d'épines de la Passion.
Le chardon Marie "Silybium marianum" est une plante que
l'on reconnaît à ses feuilles vert pâle brillantes et
épineuses marbrées de blanc. Son nom est lié à la légende
selon laquelle la Vierge Marie aurait fui la Judée pour
l'Egypte dans le but d'échapper à Hérode et aurait caché
l'Enfant Jésus sous un bosquet de chardons où elle lui
aurait donné le sein.
LE CALICE
Vase sacré présentant la
forme d'une coupe évasée portée sur un pied élevé, employé dans la
célébration eucharistique, dans lequel le prêtre verse le vin.
Calice de Monseigneur
Julien Hilléreau, natif de Saint-Philbert de Bouaine (1796),
ordonné prêtre le 21 juillet 1822, nommé évêque de Calydonie en
1832 puis vicaire apostolique de Constantinople en 1835 jusqu'à
sa mort en 1855.
LE CIBOIRE
Vase sacré, en général fermé d’un couvercle, où l’on conserve les hosties consacrées pour la communion des fidèles.
LE CORPORAL
Le corporal (de l'adjectif latin corporalis, du corps,
car sur le linge est posé le corps du Christ) est
un liturgique blanc généralement carré,
d'environ 45 à 50 cm
L’OSTENSOIR
Pièce d'orfèvrerie souvent en forme de
soleil, reposant sur un pied, destinée à recevoir dans sa
lunule une hostie consacrée qui est ainsi exposée à l'adoration
des fidèles.
LA PATÈNE
Plat
consacré
avec du saint chrême sur lequel on dépose l’hostie durant la
messe, sa forme est conçue de manière à pouvoir être posée sur
le calice, autre vase sacré utilisé pour la célébration
eucharistique.
LA PALE
La pale liturgique est une pièce carrée très rigide, d'environ 12 à 15 cm de côté (le plus souvent), généralement constituée d'un morceau de carton enveloppé dans un tissu blanc décoré ou orné. La pale liturgique est destinée à être posée sur le calice pendant la messe afin de protéger son contenu des poussières ou insectes qui pourraient y tomber. Au début et à la fin de la messe, la pale est posée sur la patène, elle-même posée sur le calice recouvert du purificatoire : elle assure ainsi au voile de calice un tomber correct et caractéristique.
LE VOILE DE CALICE
Le voile
de
calice,
du latin velum qui
signifie tenture, rideau,
est un ornement utilisé
dans
la liturgie catholique.
Il est
destiné à recouvrir le calice, la patène et
la pale du
célébrant.
Il est confectionné dans le même tissu que
la chasuble dont
il
est dépendant. Il mesure environ cinquante centimètres
de côté et est habituellement muni d'une doublure
assortie à celle de la chasuble.
LE MANIPULE
Le
manipule est la bande d'étoffe ornant la manche du vêtement
sacerdotal d'un prêtre.
LE RELIQUAIRE
Un reliquaire est
un
réceptacle, généralement un coffret, destiné à
contenir une ou plusieurs reliques.
La dévotion populaire cherchant à honorer ceux dont
les restes mortels étaient préservés fit que tout un
art se développa, créant des reliquaires en
matériaux précieux de forme et style esthétique
divers.
Les
reliques,
c’est ce
qui reste d’une personne honorée comme un saint
(éléments corporels, objets lui ayant appartenu.) Le
culte rendu aux reliques, qui s’adresse aux saints est
un culte de respect et non d’adoration, réservé à Dieu
seul. Ce culte remonte aux martyrs des premiers siècles,
sur les tombeaux desquels on venait prier et célébrer la
messe.